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Oussama Abid : une leçon de gestion pour l’Étoile

Le président de l’ESS, Zoubeïr Beya, vient de confirmer ce que beaucoup de supporters étoilés soupçonnaient depuis un moment : Oussama Abid ne prolongera pas son contrat, qui prend fin en juin 2025. Pire encore, le joueur aurait clairement exprimé son intention de quitter le club librement, affirmant qu’il disposerait déjà d’un « grand contrat » ailleurs.

À première vue, ce genre de déclaration pourrait alarmer un club formateur comme l’Étoile. Mais prenons un moment pour analyser la situation.

Un profil limité, loin des standards étoilés

Oussama Abid est un joueur au profil atypique… pour de mauvaises raisons. Petit gabarit, manquant de densité physique, il peine à s’imposer dans les duels et affiche une relance encore très imprécise. Son coefficient technique, évalué sur ses choix et sa qualité de passe, est inférieur à la moyenne des titulaires du championnat.

Son impact sur les matchs ? Faible. Très faible. Il ne fait pas partie de ces éléments capables de faire basculer une rencontre, encore moins de porter un collectif sur ses épaules. Imaginer Abid sous le maillot de l’équipe nationale relève plus de la fiction que d’une réelle perspective.

Dans ce contexte, le départ d’un tel joueur ne peut être perçu comme une perte sportive majeure pour l’Étoile. Le club de Sousse, qui a vu émerger au fil des décennies des milieux de classe mondiale — Chattali, Bakaou, Hsoumi, Beya lui-même — ne saurait verser une larme sur l’avenir incertain d’un joueur moyen.

Une erreur stratégique à ne pas répéter

Le vrai sujet pour les Sahéliens est ailleurs : la gestion du contrat. Car laisser filer un joueur en fin de contrat sans contrepartie financière reste une faute de pilotage pour un club qui doit optimiser ses ressources.

Les dirigeants auraient dû agir dès décembre, soit en obtenant une prolongation d’un an (ne serait-ce que pour le vendre à un prix raisonnable), soit en anticipant un départ dès cet hiver. Dans les deux cas, l’Étoile aurait pu récupérer un retour sur investissement, même modeste.

Il est impératif que cette situation serve de leçon. Dans le pipeline, plusieurs jeunes talents frappent à la porte de l’équipe première, porteurs d’une fraîcheur et d’un potentiel technique supérieurs à celui d’Abid. Il est temps de leur faire confiance, de bâtir autour d’eux et de tourner la page.

Oussama Abid a fait son choix, libre à lui. Mais que les supporters se rassurent : l’Étoile du Sahel ne perd rien de décisif dans cette affaire. À condition que les erreurs de gestion ne se répètent pas, ce départ pourrait même marquer un tournant : celui d’un club plus rigoureux, plus stratégique, et toujours fidèle à sa mission de faire éclore des talents capables d’écrire l’histoire.

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